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vendredi 22 août 2014

ROCK EN SEINE 2014 # 12: BLONDIE - THE HIVES - DIE ANTWOORD ...~ Le Domaine Nationale. ST Cloud.










 EDITION 12 # DAY 1/3 #
* 2014 *


 

Ce qu’en a pensé Émilie :  

« 7ème Rock en Seine cette année pour moi, et une prog très à mon goût (trop même, c’est terrible de dire ça mais j’ai dû faire l’impasse sur pas mal de groupes qui jouaient trop tôt, ce qui m’aurait obligée à faire les 3 jours de l’ouverture à la fermeture ou presque, clairement impossible pour moi vu l’état de mes genoux). Adieu donc Kitty, Daisy & Lewis, annoncés au dernier moment suite à l’annulation de Volbeat et que j’avais beaucoup aimé au festival Chorus, Gary Clark Jr., Blood Red Shoes et Airbourne, notamment.

En ce vendredi un brin pluvieux, je suis arrivée sur le site peu avant le concert de Blondie à la Cascade. Un endroit un peu bizarre pour programmer un tel groupe, c’était bondé mais j’ai pu me placer assez près en arrivant avec une demi-heure d’avance. Malheureusement, les parapluies m’ont pas mal bouché la vue, et un arbre gênait aussi la visibilité de l’écran de gauche. Il y avait également beaucoup de fumeurs, j’ai trouvé ça plus gênant que les autres années et ai même failli m’étouffer suite à un coup de vent qui m’a ramenée toute la fumée dans la tronche pendant que je chantais :D C’était un problème récurrent sur le week-end, même si je comprends bien qu’on ne va pas interdire aux gens de fumer. Et pourtant, bien que non fumeuse, je ne suis pas particulièrement gênée par l’odeur du tabac en général (comprendre : quand les fumeurs ne sont pas plusieurs milliers), je n’ose du coup même pas imaginer pour quelqu’un d’asthmatique… Pas parfait comme conditions donc, mais j’ai fait avec. 


De Blondie, je ne connais que les gros tubes, je n’ai jamais approfondi ma connaissance de leur discographie, mais c’est pourtant un des concerts que j’attendais le plus ce week-end, pour une (triste) raison un peu particulière : c’était l’un des groupes favoris de mon tonton Denis, qui nous a quittés trop tôt. C’est pour lui que j’ai chanté sur Call Me, Atomic ou encore Heart Of Glass. Dommage que les New-Yorkais n’aient pas fait leur cover masculinisée de Randy & the Rainbows. J’aurais certainement beaucoup pleuré, ayant déjà eu du mal à retenir mes larmes lorsqu’un arc-en-ciel est apparu, et que Debbie Harry l’a remarqué. Les signes du destin, tous ces trucs, ce n’est pas ma tasse de thé, mais ce jour-là, j’avais tellement envie d’y croire, j’y ai cru.

Revenons quand même à la prestation du groupe. On passera sur les commentaires infâmes que j’ai entendus sur le physique actuel de Debbie Harry, notamment sur son poids. Merde quoi, elle a 69 ans, c’est déjà très bien qu’elle puisse encore tourner. Si vous venez à un concert pour le physique des artistes, allez voir One Direction et ne venez pas nous faire chier. J’ai vu un groupe qui a offert un set carré et plus concerné que celui de Roxy Music, pour rester dans ce qui est comparable (même si j’avais quand même bien aimé la prestation des Anglais en 2010). Debbie est toujours punk dans l’âme, comme en témoigne sa tenue improbable, mais elle est aussi proche de son public, souriante et visiblement contente de continuer à interpréter ses morceaux. Alors oui, vocalement, c’est loin d’être parfait, on ne lutte pas contre le poids des années (elle avouera même elle-même avoir perdu quelques neurones depuis sa dernière visite parisienne :D) mais les compos suffisent à passer un excellent moment, tout le monde, jeunes et moins jeunes, fredonnant sans problème même les pop songs les plus récentes et moins connues. J’ai particulièrement adoré Maria, titre des années 90 que j’avais découvert au Hit Machine, tout cela ne me rajeunit pas. Et Atomic, avec ce putain de solo de guitare. Pour la Cascade, le son était très correct. J’ai dansé pendant tout le set dans le peu d’espace vital que j’avais, et hurlé avec tout le monde pendant la cover des Beastie Boys, un grand moment. Il n’y aura pas de rappel après l’excellente Heart Of Glass, il est temps pour moi de courir vers la Grande Scène pour les Suédois de The Hives.


Aussi incroyable que cela puisse paraître, je ne les avais encore jamais vus sur scène, puisque je ne vais voir que les groupes dont je vénère la discographie, et que les Hives sont définitivement plus un groupe de scène qu’un truc à écouter dans son salon. Oui, je sais, c’est paradoxal. J’ai quand même failli craquer et aller les voir au Zénith en 2012, mais les Dandy Warhols ont programmé leur Trianon le même jour, donc ça ne s’est pas fait. Lorsque j’arrive à la Grande Scène, le groupe attaque l’excellente Two-Timing Touch And Broken Bones, mais a déjà embrayé sur Walk Idiot Walk lorsque je les ai enfin en vue. Après vérification, seulement deux chansons de manquées, grâce aux problèmes de micro de Pelle Almqvist, qui reviendront d’ailleurs par la suite, ce qui fera dire au facétieux chanteur « Kapout functioning » ; ce qui était ma foi fort drôle. Le concert se déroule à 100 à l’heure, sauf quand Pelle bavarde, et il bavarde quand même pas mal, en particulier lorsqu’il présente son groupe pendant Tick Tick Boom. Ses musiciens acclamés par le public, il lui reste une personne à présenter, celle qu’il vénère le plus au monde, vous l’aurez bien sûr deviné : il s’agit de lui-même. On l’avait déjà compris lorsqu’il est descendu dans le public pour récupérer et montrer fièrement à la caméra une pancarte « Pelle for pope ». Ce qui pourrait être considéré comme un égocentrisme démesuré passe plutôt bien chez Almqvist, suffisamment drôle et énergique pour qu’on lui pardonne sa mégalomanie (probablement feinte d’ailleurs). Quoique, le public se verra reprocher à plusieurs reprises son « silence » (tout est relatif), et Pelle proclamera même avoir obtenu 100% à sa question « Qui verra de nouveau les Hives ? ». On ne devait cependant pas être très loin de ce score, le public semblait hypnotisé par ce diable de frontman, qui parviendra à faire asseoir la quasi-totalité de la foule, toujours sur Tick Tick Boom. Placée à droite en hauteur parmi les arbres, je n’aurais jamais cru que les gens obéiraient jusque-là.

Le set passe à la vitesse de l’éclair, mais nous aurons tout de même un rappel, qui se conclura sur la classique Hate To Say I Told You So. Que dire de ce concert ? On pourrait reprocher à Pelle ses monologues incessants, et au groupe, sa musique somme toute un peu monotone. Pourtant, ce n’est pas ce que je retiendrai de ce set efficace, soigné jusque dans les moindres détails (tenues blanches qui permettaient de distinguer les membres du groupe même en étant loin, fond de scène marquant que je vous laisse découvrir). Oui, The Hives est avant tout un groupe de scène, et dans ce domaine, ils écrasent la concurrence sans problème. Un grand concert.


Nouveau déplacement vers la Cascade (je ne chôme pas ce soir !) pour les Sud-Africains déjantés de Die Antwoord. Je ne suis pas encore certaine à ce moment-là de mon attirance pour le groupe, en toute honnêteté : j’écoute déjà quelques morceaux en boucle, ce qui vu le genre musical est un exploit en soi, mais les voir sur scène ? On verra bien, j’ai Royal Blood en plan de secours au cas où. À mon grand étonnement, j’arrive à me faufiler assez près, à droite de la scène. Pas l’idéal pour profiter de leurs visuels choquants, souvent tirés de leurs clips irrévérencieux, mais probablement un bon choix pour ma survie, quand on voit l’état de la fosse après le combat. Le concert débute à peine, et je reconnais que j’ai failli fuir. Boom boom boom, playback maîtrisé mais que je sens bien quand même sur certains morceaux que je connais par cœur, même si parfois Ninja acclame la foule (« Parrriiiiisssss !!! ») ou son DJ (« Yo Dj Hi-Tek !!!!! »). Autour de moi, le public se partage entre étonnement et effarement ; pourtant, majoritairement, il reste. Commence à remuer son popotin sur des morceaux que je qualifierai de « techno », faute de mieux, étant totalement ignorante de ce milieu musical pour tout vous avouer. Je fais de même, plutôt rassurée de voir que dans l’ensemble, je ne suis pas entourée de gens complètement défoncés qui ont pris leurs petites pilules avant de venir. Oui, je sais, je suis venue à ce concert bourrée d’a priori à la con. Mais une fois passées mes préférées I Fink U Freeky et Baby’s On Fire, les a priori sont oubliés, c’est l’éclate totale. À la fin, Ninja et surtout l’adorable et étrange Yo-Landi Vi$$er, aux cris stridents plutôt perturbants, sont réclamés par un public qui ne partira clairement pas sans son rappel. C’est la plutôt différente, on va dire « calme », Enter The Ninja, qui clôt un show d’anthologie. « I, I, I, I am your butterfly », le truc qui te reste en tête toute la soirée, voilà c’est fini. C’était un hold-up pour sûr. Mais un hold-up fichtrement réussi, et pourtant, je peux vous dire que de mon côté, ce n’était pas gagné d’avance. En tant que concert, ce n’était peut-être pas exceptionnel, mais vu pour ce que c’est censé être, à savoir plutôt une performance artistique, c’était grandiose, un truc de ouf, enfin il n’y a pas vraiment de mots pour décrire cela, foncez voir par vous-même, partez ouverts d’esprit, vous serez surpris. Et je jure que j’étais totalement à jeun !

Dur après cela de se traîner une énième fois vers la Grande Scène pour les Arctic Monkeys, dont je n’adore vraiment que deux chansons, qui d’ailleurs débuteront le set : Do I Wanna Know ? et la plus ancienne Brianstorm. Tant pis, ce sera pour une autre fois, j’ai tout de même pu entendre la première jusqu’à ma sortie du site de toute façon. J’ai honte de dire que j’ai surtout pris ma décision à la pensée du calme que j’aurais dans le tramway en partant dès 23h mais que voulez-vous, je n’ai pas la santé de Debbie Harry, moi à 69 ans, je regarderai sûrement les concerts à la télé plutôt que dans la fosse ^^ Et il faut tenir trois jours !
»
 





photos de robert gil


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THE SETLIST






 Time Set : 0h00


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