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samedi 23 août 2014

ROCK EN SEINE 2014 # 12: PORTISHEAD - THE HORRORS ... ~ Le Domaine Nationale. ST Cloud.









 EDITION 12 # DAY 2/3 #
* 2014 *
 







Ce qu’en a pensé Émilie :  

« Deuxième journée de Rock en Seine édition 2014, que je fais cette fois-ci accompagnée par Guillaume, Gwladys et Alrick. Nous arrivons vers 17h et commençons par jeter un œil à l’exposition Rock’Art, que j’ai trouvée un peu décevante. Peut-être le fait de la voir de jour. De surcroît, l’année dernière, j’étais toute seule et avais donc pu m’attarder à loisir sur tel ou tel artiste. Il n’empêche que la superbe affiche « vitraux » (de 2009, il me semble) pour The Horrors n’a définitivement pas été égalée par l’artiste de cette année. Enfin, les goûts et les couleurs… 

Du côté musical, nous commençons notre périple par les Américains de Thee Oh Sees, dont j’avais beaucoup entendu parler, en bien. Malheureusement, le concert sera une déception. La musique du groupe (qui officie depuis récemment en power trio) est entraînante mais répétitive, et de là où nous sommes placés, le chant est un désastre. Problème récurrent de la Cascade ? Mauvais jour (John Dwyer n’avait clairement pas l’air à jeun) ? Méconnaissance du groupe de notre part (Guillaume et moi adorons la chanson Minotaur qui, bien que récente, était à 100 lieues de ce à quoi nous avons eu droit) ? Un peu des trois probablement, mais il faut reconnaître que de passer mentalement dans notre tête du quatuor avec clavier interprétant une mignonne chanson pop telle que Minotaur, à un trio noisy expérimental, était difficile. Je suis parvenue à rentrer un peu dans la musique, grâce à l’énergie communicative du groupe, Gwladys et Alrick ont eu l’air d’apprécier, mais pour Guillaume, ce n’est clairement pas passé. Tant pis, nous allons ensuite nous poser près du Rock’Art pour manger (personne n’ayant voulu m’accompagner à la Grande Scène pour que je puisse voir Sean Lennon en chair et en os, et Vincent n’ayant pas été très positif sur les qualités musicales de The GOASTT, j’ai laissé tomber).

Suite de notre programme : Émilie Simon, pour une création avec l’ONDIF. Guillaume et moi ne sommes pas fans de la chanteuse française, mais nous aimons ce qui est orchestral, et Gwladys veut absolument la voir, donc nous y allons. Au bout de la deuxième chanson, pas convaincus par le chant en français et par un orchestre quasiment inaudible (la Cascade, décidément), Guillaume et moi décidons d’aller voir l’expo photo de Cédric Delsaux sur l’univers de Star Wars (bien sympa, quoique pas très grande) avant de nous placer sur la Grande Scène pour Portishead. Nous n’étions peut-être juste pas faits pour ça, Gwladys a beaucoup aimé, mais j’ai quand même lu beaucoup de retours négatifs sur le son. Mon seul regret sera d’avoir loupé la cover d’I Wanna Be Your Dog. 

Au tour de Portishead maintenant. Nous nous plaçons assez loin, étant tout sauf fans : nous ne connaissons que Glory Box, que j’adore, mais que Guillaume n’aime pas. On venait juste en touriste voir ce que cela donne, on est repartis conquis (et, pour ma part, je vais sûrement me lancer dans leur maigre discographie, trois albums seulement, incessamment sous peu). La voix de Beth Gibbons, déjà impressionnante en version studio, est juste bouleversante en live. Parfois tendre, parfois hurlante, parfois aiguë, la demoiselle couvre tous les registres (me rappelant Frank Black sous cet angle). Le son est parfait, et contrairement à ce que l’on aurait pu croire, nous ne nous sommes pas ennuyés un seul instant, Glory Box n’étant définitivement pas représentative de la discographie du groupe. Un grand concert, un moment magique avec la nuit qui tombait sur le domaine de Saint-Cloud. Petits bémols cependant : tout d’abord les visuels sur les écrans, très beaux mais qui auraient mérité d’être plus souvent remplacés par des images du groupe, car de là où nous étions, nous ne les avons pas vus, et pourtant, il y avait encore pas mal de gens derrière nous. Mais aussi et surtout, et là bien sûr les Anglais ne sont pas à blâmer, le PUBLIC ! Bavard, irrespectueux, si au moins ils parlaient du concert, mais non, même pas… D’accord, on n’était pas dans les premiers rangs, mais quand même, il y a des endroits autres que devant la Grande Scène pour raconter sa vie, non ?

Enfin, cela ne m’empêchera pas de repartir heureuse de ce magnifique concert, grosse découverte (plus que tardive) pour ma part. C’est à cela que me sert le Rock en Seine chaque année, à combler mes lacunes musicales :D. Je laisse Guillaume devant Prodigy (concert qu’il trouvera très bien mais trop court, il avait opté pour le samedi principalement pour eux) et part rejoindre Gwladys et Alrick à la scène de l’Industrie pour la performance de The Horrors. LE clash du festival pour moi. Je suis tout sauf fan de Prodigy en toute honnêteté, mais j’aurais aimé les voir au moins une fois, et ne pas avoir à laisser Guillaume seul.


Fan de The Horrors depuis 2008, je n’ai cependant pas pu me résoudre à ne pas venir les voir, même si c’était là mon 7ème concert d’eux (et la 9ème fois que je voyais Faris Badwan) et que la dernière fois, à la Gaîté Lyrique, ce n’était clairement pas convaincant. Ce soir, ça commence mieux, cela dit. Déjà nous sommes au premier rang, quoique très à droite (ce qui me donnera au final la même vision tronquée qu’à la Gaîté en mai, amputée du claviériste Tom Furse et du batteur Coffin Joe, à cause de cette fichue barrière Île-De-France). Ensuite, on ouvre le concert sur California Dreamin’,  et c’est juste une de mes chansons préférées de tous les temps. Si j’avais pu avoir une cover, ç’aurait été encore mieux, mais bon, on ne peut pas tout avoir non plus. Enfin, Faris débute le concert en nous apostrophant d’un joyeux « Bonsoir les amis », ce qui est en total contraste avec son attitude d’il y a trois mois. Le frontman semble en pleine forme, nous remerciera assez souvent, et fera même quelques gestes vers la foule, qu’il ignore complètement d’habitude. C’en est presque perturbant pour moi, qui ai tellement l’habitude d’un Faris renfermé et dans son monde, mais ça fait plaisir à voir. Du côté de Rhys et Joshua, l’enthousiasme est toujours là. Concernant la setlist, je ne lâcherai pas mon espoir d’un morceau du premier album avant la fin, mais mes prières ne seront malheureusement pas exaucées. La setlist est un peu remaniée par rapport à la dernière fois, pas de changement majeur mais les morceaux les « meilleurs » de mon point de vue, soient ceux de Primary Colours (opus d’ailleurs produit par Geoff Barrow de Portishead), sont bien mieux placés en milieu de set, ce qui évite la lassitude que j’avais ressentie en mai une fois passée les excellentes Sea Within A Sea, Who Can Say et Scarlet Fields. Les morceaux du final étaient également bien choisis, avec leurs mélodies faciles à retenir. La prestation d’une petite heure ne m’a pas gênée, vu qu’on avait eu le même nombre de morceaux en salle. Un rappel aurait été apprécié, mais on était dans le créneau horaire, en festival il faut se faire une raison. Le son était plutôt bon (quoique les bouchons étaient obligatoires, mais comme on était collés sous l’enceinte, c’était normal). En revanche, l’éclairage était toujours aussi gênant, désolée mais je n’aime pas être éblouie en concert, j’aurais encore préféré que le groupe joue dans le noir. Enfin, de côté comme nous étions placés, on pouvait faire avec. Une prestation convenable donc du quintette anglais, mais pas renversante non plus. Pas rancunière (et toujours en attente de morceaux de Strange House), j’ai pris ma place pour le Cabaret Sauvage en novembre.

Nous rejoignons maintenant Guillaume (avec un peu de difficulté, les points de repère et moi, ça fait deux :D) et quittons le site par la gauche de la Grande Scène (bien pratique pour monter un arrêt plus tôt dans le tramway T2 et éviter la foule). Même si je n’ai pas trop eu à en souffrir ce week-end (partie avant le rush le vendredi et cette combine donc pour rejoindre l’arrêt Musée de Sèvres le samedi et le dimanche), je ne félicite pas la RATP, soi-disant partenaire du festival : seulement un tramway toutes les 20 minutes ! Mais nous revenons ravis de ce samedi : un temps clément, une programmation pas si endormante que cela (c’est vrai que nous avions un peu peur dans l’après-midi en faisant le point) et cette grosse claque pour ma part qu’était le concert de Portishead. Comme quoi la journée la moins attirante sur le papier (elle n’a d’ailleurs affiché complet que dans l’après-midi, contrairement au vendredi et au dimanche) était finalement pleine de bonnes surprises.
»
 



photos de robert gil & olivier offschir


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THE SETLIST






 Time Set : 0h00


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